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DE LA GRANDE ARMÉE

sur la proposition de M. Labarre approuvée par le conseil des bâtiments civils, que les bas-reliefs et inscriptions seraient exécutés en marbre que l’on devait extraire de la carrière Duhamel, située près du hameau de Brequeneck, et invitation avait été adressée au préfet de s’occuper de la recherche des blocs. Il y avait eu hésitation entre ces derniers et ceux de la carrière Gaudy, également connus dans le pays. Le marbre de la carrière Duhamel avait été signalé pour sa couleur gris-blanc cendré, d’une teinte uniforme, et sa solidité.

M. Labarre avait proposé, dans des vues de sûreté et d’économie, de confier l’exécution des bas-reliefs à M. Bognier, de Paris, auteur de la statue provisoire de Henri IV sur le Pont-Neuf, de celle de Duquesne sur le pont Louis XVI, qui avait exécuté déjà le chapiteau de la colonne, et qui aurait dû terminer ses travaux à Boulogne même. Mais cet avis ne fut pas adopté.

Ces bas-reliefs furent presque toujours l’occasion de vifs débats entre l’architecte et les agents de l’administration, principalement sur la question de savoir si leur exécution aurait lieu en marbre, en bronze ou en fonte.

En 1822, le fondeur Carbonnaux, auquel on doit la statue de Louis XIV élevée sur la place des Victoires, offrait d’exécuter la fonte et la ciselure des quatre bas-reliefs, dont deux avec sujets historiques et deux avec inscriptions dont l’une ne comptait pas moins de 402 lettres, pour près de 33,000 fr. Les autres dé-