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DE LA GRANDE ARMÉE

branche d’olivier à la main, descendait sur le rivage et était reçu par les députations de la magistrature, du commerce, du clergé, précédées des autorités municipales, dont la première, le maire, présentait au roi les clefs de la ville.

L’autre était purement allégorique. Sur le rivage du Pas-de-Calais, à peu de distance de la mer couverte de vaisseaux, la muse de l’histoire écrivait, sous la dictée d’un génie ailé tenant dans sa main gauche des palmes et dans sa droite un caducée surmonté d’une fleur de lis, la date de la nouvelle destination de la colonne. Alors, en effet, on l’appelait Colonne des Bourbons !…

De 1814 à 1830, la Restauration avait été sollicitée, mise en demeure, avec la plus louable persévérance, de terminer ce monument. On a vu avec quelle peine elle répondit aux vœux qui lui étaient sans cesse adressés, aussi le légua-t-elle incomplet au gouvernement sorti de la révolution de 1830.

À la fin de 1829, presque tous les travaux d’architecture étaient achevés ; mais il restait à faire ceux d’embellissement et de décoration, c’est-à-dire les bas-reliefs, les inscriptions du piédestal, puis le mur et la grille d’enceinte.

Pendant les premiers moments, nous ne demandâmes rien que l’enlèvement des fleurs de lis et de la couronne si singulièrement placées sur le faîte. La France avait une multitude de charges à supporter. On redoutait la guerre ; il fallait réorganiser l’armée… La co-