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Page:Colonne de la grande armée.djvu/36

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DE LA GRANDE ARMÉE

drait sa place sur la colonne. C’est cette réhabilitation qu’après trente-sept ans de luttes la cérémonie du 15 août 1841 est destinée à célébrer.

Placée près de la route de Paris, dans un champ de la commune de Wimille, à un quart de lieue de Boulogne, entièrement isolée, la colonne, tout en marbre du Boulonnais, s’élève à 165 pieds du sol, en face de l’Angleterre, dont elle est aperçue de Douvres et de divers points de la côte.

Son aspect sur le rivage est tout à fait imposant. Elle s’élance dans les airs, élégante, correcte et majestueuse, du milieu d’une enceinte en marbre qui en défend l’approche et dans laquelle on pénètre par une grille ornée de chaque côté d’un lion en bronze couché, sur un piédestal.

La porte, qui recevra sans doute des ornements en rapport avec les souvenirs que le monument rappelle, laisse pénétrer dans la salle des archives, qui plus tard sera ornée des bustes de Napoléon, du maréchal Soult et de l’amiral Bruix, — ces trois historiques souvenirs du camp de Boulogne, — et ensuite dans l’escalier, composé de plus de 200 marches, qui conduit à la lanterne de la plate-forme.

La statue de Napoléon, soutenue par un bouclier autour duquel sont des aigles en bronze, est l’ouvrage de M. Bosio, auquel on doit tant de productions remarquables. Commandée en août 1838 par M. le comte de Montalivet, alors ministre de l’intérieur, elle fut fondue en 1840 par M. Saint-Denis. Aux funérailles