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sous l’ancien régime, M. du Rouvre fut créé comte et fait chambellan par l’empereur (Un Début dans la Vie). En 1829, M. du Rouvre, ruiné, habitait Nemours ; il avait, près de cette ville, un château qu’il vendit à Minoret-Levrault dans des conditions désastreuses (Ursule Mirouet).

Rouvre (Chevalier du), frère cadet du marquis du Rouvre, bizarre personnage, vieux garçon, s’enrichit en trafiquant sur les terres et sur les maisons, et dut laisser sa fortune à sa nièce, la comtesse Clémentine Laginska (La Fausse Maîtresse. — Ursule Mirouet).

Rouzeau, imprimeur à Angoulême, au XVIIIe siècle ; le prédécesseur et le maître de Jérôme-Nicolas Séchard (Illusions perdues).

Rubempré (Lucien Chardon de) né en 1800, à Angoulême ; fils de Chardon, chirurgien des armées républicaines, qui devint pharmacien dans cette ville, et de mademoiselle de Rubempré, sa femme légitime, descendante d’une très noble famille. — Journaliste, poète, romancier, auteur des Marguerites, recueil de sonnets, et de l’Archer de Charles IX, roman historique. Il brilla un moment dans le salon de madame de Bargeton, née Marie-Louise-Anaïs de Nègrepelisse, qui s’éprit de lui, l’entraîna à Paris et l’abandonna aussitôt, à l’instigation de madame d’Espard, sa cousine ; se lia avec les membres du cénacle de la rue des Quatre-Vents, et particulièrement avec d’Arthez ; fit, d’autre part, la connaissance d’Étienne Lousteau, qui lui révéla les dessous honteux de la vie littéraire, le présenta au célèbre libraire Dauriat et le conduisit à une première représentation du théâtre du Panorama-Dramatique, où le poète vit la charmante Coralie. À première vue, elle s’éprit de lui, et il resta son amant jusqu’à la mort de l’actrice en 1822. Lancé par Lousteau dans le journalisme libéral, Lucien de Rubempré passa tout d’un coup dans le camp royaliste et débuta au Réveil, organe ultra, avec l’espoir d’obtenir du roi une ordonnance qui lui attribuât le nom de sa mère. En même temps, il se mit à fréquenter le monde aristocratique et ruina sa maîtresse. Il fut blessé en duel par Michel Chrestien, qui l’avait provoqué pour