Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/493

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pier, le réduisirent à une situation très embarrassée. Tout acheva, d’ailleurs, de perdre Séchard : l’habileté et la puissance de la maison Cointet, l’espionnage de l’ingrat Cérizet, son ancien apprenti, l’existence désordonnée de Lucien de Rubempré, la cupidité jalouse de Jérôme-Nicolas Séchard. Victime des manœuvres de Cointet, Séchard livra sa découverte, vécut résigné, hérita de son père, et, entouré du dévouement des Kolb, habita Marsac, où le relança maître Derville, conduit par Corentin, en vue de se renseigner sur l’origine du million de Lucien de Rubempré (Illusions perdues. — Splendeurs et Misères des Courtisanes).

Séchard (Madame David), femme du précédent, née Chardon (Ève) en 1801, fille d’un pharmacien de l’Houmeau (faubourg d’Angoulême) et d’une demoiselle de la maison de Rubempré, travailla d’abord chez madame Prieur, blanchisseuse de fin, à raison de quinze sous par jour ; se montra toute dévouée pour son frère Lucien, et, mariée, en 1821, avec David Séchard, reporta sur lui son dévouement : amenée à diriger l’imprimerie, elle lutta contre Cérizet, Cointet, Petit-Claud, et parvint presque à humaniser Jérôme-Nicolas Séchard. Madame David Séchard recueillit avec son mari l’avoir du vieux J.-N. Séchard, et fut alors la modeste châtelaine de la Verberie, à Marsac. Elle eut de son mari au moins un enfant ; il portait le prénom de Lucien. — Madame David Séchard était une grande brune aux yeux bleus (Illusions perdues. — Splendeurs et Misères des Courtisanes).

Séchard (Lucien), fils des précédents (Illusions perdues).

Ségaud, avoué d’Angoulême, fut le successeur de Petit-Claud, passé magistrat vers 1824 (Illusions perdues).

Sélérier, dit l’Auvergnat, le père Ralleau, le Rouleur et surtout Fil-de-Soie, appartenait à l’aristocratie du bagne et au groupe des « dix mille » dont Jacques Collin fut le chef ; celui-ci soupçonnait pourtant Sélérier de l’avoir vendu à la police, vers 1819, lorsque Bibi-Lupin l’arrêta, maison Vauquer (Le Père Goriot). Dans ses attentats, Sélérier ne versa jamais le sang. Philosophe, très égoïste,