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Page:Commanville - Souvenirs sur Gustave Flaubert, 1895.djvu/83

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comme les Français l’appelaient, une odeur de bottes graissées. Les murs en étaient imprégnés et il fallut repeindre et tapisser les pièces pour s’en débarrasser.

Six mois se passèrent sans que mon oncle pût écrire, enfin ce fut chez moi, à Neuville, que, cédant à mes supplications il reprit et cette fois termina « La Tentation de saint Antoine ».

Il y avait dans la nature de Gustave Flaubert une sorte d’impossibilité au bonheur, et cela par un besoin continuel de retourner sans cesse en arrière, de comparer, d’analyser. À l’âge même des jouissances les plus absolues, il les dissèque tellement qu’il n’en voit que le cadavre.

Quand il écrit en descendant le Nil les pages intitulées « au bord de la cange », il regrette sa maison des bords de la