Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/562

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lées, on voit qu’elles ont d’un demi-pouce à un pouce de longueur ; qu’elles fournissent de nombreuses ramifications et se terminent par des extrémités renflées, arrondies et claviformes ; elles offrent en divers points de leur étendue des nodosités ou renflemens irréguliers. La veine et l’artère présentent, dans le tronc principal de la villosité un calibre assez grand. On peut suivre leurs subdivisions jusque dans les dernières ramifications de la villosité. Le plus souvent la matière injectée s’arrête dans les vaisseaux avant d’arriver au bout des dernières ramifications de la villosité et ne pénètrent point dans le réseau capillaire par lequel ces vaisseaux se terminent. Mais si l’on a injecté de l’air ou s’il s’en est mêlé au liquide dont on s’est servi pour faire l’injection, alors, à l’aide du microscope, on pourra distinguer ce réseau capillaire, et reconnaître qu’une branche artérielle et une veineuse se continuent l’une avec l’autre en formant une espèce d’anse, comme l’a observé M. Lauth. »

Voici les considérations générales par lesquelles l’auteur termine son travail.

« Les œufs des mammifères présentent toujours un placenta lorsqu’ils sont arrivés à une certaine époque de leur développement ; il est inexact de dire que la truie et la jument n’en offrent pas.

» Le placenta est toujours formé de deux parties, le placenta utérin et le placenta fœtal. Le placenta utérin consiste en une ou plusieurs portions, ou même en la totalité de la membrane muqueuse de la matrice ; les parties qui constituent cet organe se trouvent en rapport avec les villosités vasculaires du chorion ; ces parties prennent un grand degré de développement ; tantôt elles présentent des cavités ou cellules ramifiées pour recevoir les villosités dans leur intérieur ; tantôt des espèces d’enfoncements, des godets par lesquels cette membrane se trouve en contact immédiat avec les villosités ; enfin, dans d’autres circonstances, le placenta utérin est séparé des villosités par une couche de matière inorganique.

» Le placenta fœtal est constitué par l’ensemble des villosités qui revêtent la surface de l’œuf ; elles sont tantôt réunies en une seule masse, d’autres fois disséminées par plaques plus ou moins nombreuses, et enfin dans certaines circonstances, elles recouvrent en entier la surface de l’œuf. Une villosité est formée par un feuillet épidermoïde et du tissu cellulaire, où se développe un réseau vasculaire. Ce réseau fournit des ramuscules qui se réunissent à ceux des autres villosités, pour donner naissance à des branches se terminant par trois ou quatre troncs connus sous le nom de vaisseaux ombilicaux.