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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/22

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disposées par bandes flexueuses ou par taches arrondies des plus symétriques, et dont les dessins varient à l’infini.

» Tels sont les insectes qui font l’objet de la Monographie publiée en commun par MM. de Laporte comte de Castelnau, et Gory, et qui comprend la description et la figure coloriée de cent vingt-neuf espèces toutes dessinées d’après nature, lesquelles seront reproduites sur 20 planches. Ce travail est complet et ne laisse rien à désirer, car à chaque dessin est jointe une phrase latine caractéristique des espèces, et une description détaillée avec les indications relatives à leur histoire et surtout à la synonymie qui a été spécialement étudiée.

» Nous pensons que l’Académie doit accueillir avec bienveillance un pareil travail, qui servira utilement à la propagation de la science, et qui constate les grands progrès que fait l’entomologie. »

Ces conclusions sont adoptées.

Zoologie.Rapport de M. Duméril sur une monographie du genre Olive,
mollusques de l’ordre des gastéropodes, par
M. Duclos.

« Nous avons été chargés par l’Académie, M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire et moi, de vous rendre compte d’un ouvrage imprimé, mais non publié, qui a pour titre : Histoire naturelle, générale et particulière de tous les genres de coquilles univalves marines observées à l’état vivant et fossile, distribués par monographie, dont l’auteur est M. Duclos.

» Vous le savez, l’abondance des faits observés en histoire naturelle est devenue une des plus grandes difficultés de la science ; les découvertes nombreuses et successives des espèces inconnues, ou plutôt les distinctions que l’on a été forcé d’établir entre elles, et par suite leur répartition en genres, ont rendu cette branche des connaissances humaines beaucoup plus difficile à étudier. Les travaux les plus utiles auxquels les naturalistes puissent se livrer aujourd’hui, ceux qui seront les plus durables et qui serviront le mieux à l’avancement ultérieur de l’histoire naturelle des corps organisés en particulier, ce sont certainement les monographies.

» C’est un ouvrage de ce genre que publie M. Duclos. Il s’y est préparé depuis plus de vingt-cinq ans, en réunissant à grands frais des matériaux sans nombre, afin de pouvoir suivre et comparer, sur une immense série d’individus, les légères modifications de formes et surtout les transitions successives de teintes, de taches et de nuances dans les couleurs brillantes dont les coquilles sont ornées ; coloration qui servait uniquement,