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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/23

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il y a peu d’années, à la distinction et à la dénomination des espèces.

» Comme la collection, formée par M. Duclos, est peut-être la plus riche et la plus précieuse en espèces rares de toutes celles que nous connaissons, et que ce naturaliste a pu d’ailleurs trouver dans ses propres ressources tous les moyens d’exécution de ce magnifique ouvrage, il a employé les talens des premiers artistes pour produire les dessins, les gravures en couleurs, et l’impression du texte. Il a dédié cette première monographie aux mânes de Lamarck, dont il s’honore d’avoir été le disciple. Les planches in-folio qu’il a soumises à notre examen, sont au nombre de trente-cinq, et sont relatives au genre olive uniquement.

» Les espèces de ce genre sont toujours très polies et très brillantes, comme on le sait. Leurs couleurs sont admirablement réparties ; mais leurs formes générales et apparentes sont tellement semblables, qu’au premier aperçu, on les prendrait toutes pour de simples variétés les unes des autres, dépendantes de leur âge divers, de leur volume ou d’autres circonstances. En effet quelques naturalistes, même les plus éclairés, avaient adopté cette opinion. Cependant Lamarck en avait distingué 67 espèces différentes, et parmi celles-là M. Duclos n’en admet que 44. Malgré cette réduction, il en a décrit en tout 138, ce qui augmente le genre de 94 espèces distinctes qui comprennent souvent un très grand nombre de variétés, tellement que quelques-unes en ont offert jusqu’à 40.

» M. Duclos a subdivisé le genre des Olives en quatre groupes. Le premier, sous le nom d’ancilloïdes, c’est-à-dire voisine des ancillaires, comprend toutes celles qui sont munies d’opercules, et qui portent, sur la partie postérieure de leur columelle, des plis en torsade ; 42 espèces s’y rapportent, dont 13 n’ont été observées qu’à l’état fossile. Le second groupe réunit les olives cylindroïdes, nommées ainsi d’après la forme de leur coquille, dont la columelle porte en outre des plis horizontaux, au moins dans la partie supérieure. L’auteur y range 61 espèces, dont 11 ont été reconnues parmi les fossiles. Le troisième groupe comprend les olives glandiformes qui sont courtes et ventrues, dont la spire est cachée dans l’intérieur, au moins en très grande partie. Dix-sept espèces, toutes à l’état frais, sont rapportées à cette section. Le quatrième et dernier groupe comprend les volutelles, ou les olives qui sont semblables aux volutes, par la manière dont la spire est empâtée et semble former une espèce de mamelon, sauf le dernier tour qui conserve le canal spiral, et qui paraît avoir été moulé sur le prolongement mince et délié du manteau. 18 espèces sont rapportées à cette division, dont une seule n’a été observée qu’à l’état fossile.