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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/49

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tenant on abaisse le flotteur, ce mouvement obligera l’eau contenue dans la capacité à s’élever dans le petit intervalle qui existe entre la paroi intérieure de cette capacité et la paroi extérieure du flotteur. Par suite de la pression plus grande qui s’établit ainsi dans la capacité, d’une part le premier clapet sera maintenu fermé, en sorte que l’eau de cette capacité ne pourra retourner dans le réservoir inférieur, et d’autre part, le second clapet s’ouvrira, en sorte que l’eau que le flotteur déplace par son abaissement, passera dans le réservoir supérieur. Comme, à mesure que le flotteur s’abaisse, il se remplit par de l’eau qui est fournie par le réservoir supérieur, l’abaissement de ce flotteur exige également peu d’effort.

» On peut remarquer sur cet appareil qu’il n’y existe d’autres pièces mobiles que le flotteur, qui en est la partie principale, et les deux clapets. De plus, ces deux clapets s’ouvrent et se ferment d’eux-mêmes, quand cela est nécessaire, par l’effet seul de l’ascension et de l’abaissement alternatifs du flotteur, que l’action du moteur doit opérer. Enfin, l’appareil satisfait rigoureusement à la condition que l’eau ne soit pas élevée au-dessus du niveau du réservoir ou émissaire supérieur.

» On pourrait croire, au premier coup d’œil, que l’appareil dont il s’agit présente quelque analogie avec ceux qui ont été proposés par M. de Thiville, sous le nom de flotteur à siphon, et qui sont décrits dans les traités de mécanique. Mais les deux machines ont un principe différent, et doivent être distinguées l’une de l’autre. En cherchant à rapprocher l’appareil proposé par M. Jappelli des machines connues, on reconnaîtra plutôt qu’il présente de l’analogie avec les pompes foulantes. On peut, en effet, comparer son flotteur au piston d’une telle pompe, auquel on aurait donné un très grand diamètre, avec cette différence essentielle, que le frottement qui, dans la pompe, se produit à la circonférence du piston, se produit ici sur la circonférence du tuyau vertical qui traverse le fond horizontal du flotteur, c’est-à-dire sur une surface bien moins grande. Par conséquent, la résistance résultant de ce frottement, consommera ici une portion beaucoup moins grande de l’action transmise par le moteur.

» Si l’on veut d’ailleurs, comme M. Jappelli l’a fait dans son mémoire d’une manière fort exacte, chercher à apprécier le rapport qui doit s’établir dans ce nouvel appareil entre l’action du moteur et l’effet utile résultant de cette action, on reconnaîtra, en premier lieu, que la considération du poids propre du flotteur peut être entièrement négligée, puisque ce poids monte et descend alternativement ; et de plus que, soit