Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 157, 1913.djvu/1365

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1365
SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1913.

de production du spectre est prolongée, chose très importante en spectrographie, si la substance est légèrement humectée d’eau distillée. Celle-ci ne doit pas avoir été condensée ni recueillie dans des appareils en verre, mais dans un tube et un récipient en argent, afin d’éviter l’apparition des raies ultimes des métaux alcalins et alcalino-terreux, la combustion du papier de la cartouche fournissant d’ailleurs la raie 1226, 9 du calcium, mais assez faiblement. Autant que possible, et c’est facile pour les micas, il vaut mieux introduire directement le minéral en éclats, ou en lames de clivage, dans la flamme, en évitant que celle-ci ne touche les pinces qui le maintiennent.

Pour ces recherches, les mesures étaient effectuées sur des clichés obtenus principalement avec un spectrographe construit d’après mes indications par Hilger, a deux prismes et lentilles en crownuviol dont l’indice, pour D, est de i, 5304, et la constante v (inverse de la dispersion moyenne) de 64, 5 Les objectifs, de 5-, 2 d’ouverture, ont pour longueur focale, pour F, o4 ces, 9 au collimateur et 85-, 2 à la chambre. Le spectre ainsi produit occupe une longueur de 12-, 4 sur les clichés, entre les raies Cd 6727, 9 et Ph 3 176, 6 du spectre d’étincelle de l’alliage plomb-cadmium, qui me sert de repère.

Les spectres de chalumeau étaient aussi étudiés dans la région la plus réfrangible de l’ultraviolet avec un spectrographe à partie optique en quarte déjà décrit dans des Communications antérieures (().

Avant d’exposer en détail les résultats obtenus ainsi par l’étude des clichés spectraux des divers minéraux introduits dans la flamme oxyacétylémque, il me semble intéressant de préciser ici les anomalies, tout au moins apparentes, que présente le spectre mixte de l’aluminium, dont les raies et les bandes, très bien développées avec certains minéraux, sont au contraire absentes, ou presque invisibles dans des espèces très voisines et de teneurs à peu près aussi élevées en aluminium.

^ Il nous faut établir d’abord quels sont les composés qui donnent cette réaction spectrale.

L’aluminium se comporte au point de vue spectral d’une façon très différente suivant la nature du composé introduit dans le chalumeau oxyacétylémque. L’aluminium métallique, les chlorures, bromures, iodures, fluorures, silico-fluorures, donnent un spectre mixte, de raies et de bandes, formé d’abord des fortes lignes comprises entre H et K du spectre solaire, et que, pour cette raison, je désignerai par H’(À3 9 44, 2) et

(’) Annales de Chimie et de Physique, 8<= série, t. XVII, août 1909.

C. R., i 9 13, v Semestre. (T. 157, N » 25.) 178