La variation avec la température de l’intensité relative de ces maxima m’a paru plus faible (1) que ne l’indiquait la formule de M. Debye sous son aspect primitif ; mais la remarque précédente permettra vraisemblablement d’expliquer les divergences observées.
PHYSIQUE. — Sur l’observation du mouvement brownien aux grossissements linéaires supérieurs à vingt mille. Note de M. F. Bourrières, présentée par M. E. Bouty.
La limite du pouvoir séparateur du microscope rend inutile, pour les études morphologiques. l’usage de grossissements supérieurs à 1000 ou 1500. Au-dessus, les images s’estompent et ne donnent pas plus de détail.
En ce qui concerne, a-u contraire, les études cinémaliques, l’usage de très forts grossissements présente une grande supériorité. Avec un éclairage sur fond noir, le mouvement du jcentre de la tache lumineuse donne, très exacte, quoique très amplifiée, la trajectoire de la particule ultramicroscopique elle-même.
Le dispositif le plus obvié et le plus facilement réalisable, pour obtenir d’énormes grossissements, consiste à remplacer, dans le microscope ordinaire, l’oculaire par le tube complet d’un autre microscope. Ce deuxième tube s’adapte facilement en enfonçant son extrémité comme un bouchon dans le premier.
Les premières observations faites avec ce montage ont été les suivantes :
Une solution colloïdale d’argent pur fut mise devant l’objectif. Préparée avec grand soin, elle avait été amenée à une concentration telle que la distance moyenne des granules était de 2 à 3 microns. La méthode de concentration employée est celle de Malfitano, mise en œuvre avec des précautions particulières.
Lors du plus fort grossissement réalisé, le microscope fondamental était un Zeiss (objectif DD de grandissement voisin de 5o). Le microscope remplaçant l’oculaire avait un grossissement total de /400. L’éclairage ultramicroscopique du dispositif Gotlon et Mouton était donné par une simple lampe Nernst. Le grossissement total était de 20000. Il y avait presque toujours une granule visible dans le champ, parfois deux ou trois.
Le mouvement brownien a apparu comme composé de deux mouvements : le premier d’amplitude de l’ordre du micron assez net, mais d’une
(’) Le Radium, juillet et août 19 1 3.
