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ACADÉMIE DES SCIENCES.

ration rouge orangé très vive à l’extrémité aérienne des bandelettes, . d’autant plus étendue qu’il y a plus de bore dans les éprouvettes. Ainsi, dans une expérience, après 3 heures d’étuve à + 35°, on a observé :

Quantités Volume de solution Longueur

de bore. boriquée. de la coloration rouge. Observations.

mg cm 3 mm

0,1 i solution n° 1 8 environ

o, oo 0,5 » n° 1 7 » I

o oi i » n° 2 5 » I Virant au bleu

o, oo5 0,5 » n° 2 3 » I par l’ammoniaque.

o, ooi i » n° 3 2 »

o, ooo5 0,5 » n° 3 i,5 » /

0,0000 eau pure. brun sur o mm, 5. Ne virant pas au bleu.

En comparant la longueur colorée produite par l’échantillon analysé avec la longueur colorée des témoins, on arrive très aisément à connaître la quantité de bore contenue dans l’échantillon. À l’étuve à -+- 35°, la comparaison devient déjà possible après i heure à 2 heures, mais le résultat est plus net si l’on attend davantage. À la température ordinaire, il faut attendre io heures à 24 heures avant de faire les comparaisons.

CHIMIE ORGANIQUE. — Sur le goudron du vide. Note de MM. Amé Pictet et Maurice Bouvier, présentée par M. Armand Gautier.

Nous avons montré, dans une précédente Note, que la distillation de la houille sous la pression de 15 ram à 18 ram et à des températures inférieures à 450° fournit un goudron fort différent du goudron ordinaire et que nous avons nommé goudron du vide. Celui-ci ne contient ni phénols, ni hydrocarbures aromatiques, mais il donne les uns et les autres par décomposition pyrogénée à la température du rouge vif, de sorte qu’on doit le considérer comme un produit intermédiaire dans la formation du goudron ordinaire.

Les premiers essais que nous avons faits, pour établir la composition chimique du goudron du vide, ont conduit aux résultats suivants :

Après l’avoir lavé à la soude diluée et à l’acide sulfurique étendu, nous l’avons soumis à une série de distillations fractionnées, d’abord dans le vide, puis à la pression ordinaire. Mais nous avons pu nous convaincre de l’impossibilité où l’on se trouve d’isoler ainsi des composés définis et à points d’ébullition constants. Nous avons alors cherché à procéder à cette séparation par des moyens chimiques. L’analyse de quelques-unes de nos fractions ayant montré qu’elles n’étaient pas formées uniquement d’hydrocarbures, mais qu’elles contenaient aussi de notables quantités de corn-