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ACADÉMIE DES SCIENCES.

convenait d’établir qu’il est bien acétylénique vrai, d’autant plus que, d’après M. Griner, le bipropargyle purifié par simple distillation contiendrait toujours un autre carbure C 6 H 8

GIF— C = C - CH 2 - C = CH

dont la présence dans la réaction qui nous occupe conduirait à un éther C 7 H,0 O qui serait aussi biacétylénique, mais non acétylénique vrai.

Or l’.éther que nous avons obtenu donne avec les solutions aqueuses de nitrate d’argent un précipité qui, redissous dans l’eau chaude, cristallise en fines aiguilles par refroidissement ; il donne également un précipité jaune avec le chlorure cuivreux.

Ce précipité traité par l’iode fournit un dérivé pentaiodé

CP=CI — CH 2 — CH 2 - CI = CI — CH 2 OCH 3,

qui après recristallisation dans le pétrole bouillant fond à 95°. (Analyse pour 100 : I = 85, 10.)

Enfin, par réaction sur le bromure d’éthylmagnésium, l’éther C T H,0 O fournit un dérivé magnésien. On peut attaquer celui-ci par l’éther chlorométhylique et passer ainsi, en deux étapes, du bipropargyle à l’éther diméthylique de l’octadiine-2.6-diol-i.8.

On peut encore fixer le gaz carbonique sur ce dérivé magnésien. On arrive alors à l’acide

C0 2 H — C = C — CH 2 — CH 2 — C = G — CH 2 OGH 3,

corps fondant à 46 D -47° après cristallisation dans le sulfure de carbone. (Analyse pour 100 : C, 64,37 ; H, 6, i3.)

Toutes ces propriétés de l’éther C 7 H 1 °0 en question établissent surabondamment que c’est un composé acétylénique vrai.

CHIMIE ORGANIQUE.’ — Synthèses au moyen des dérivés organométalliques du zinc. Préparation des acides CL-cétoniques. Note de M. E.-E. Blaise, présentée par M. Haller.

Si l’on excepte les premiers termes de la série, les acides a-cétoniques sont restés pendant très longtemps des corps presque inaccessibles, en raison de ce fait qu’on ne possédait aucune méthode pour les préparer. Le premier procédé, méritant le nom de méthode générale, fut donné par MM. Bouveault et Locquin. On sait que ce procédé consiste à traiter les