spécial (y 3a) : « La roche empâte un grand nombre de fragments de schistes et de tufs et paraît bréchiforme ; le mica noir est polysynthétique et chacune de ses lamelles est composée d’un grand nombre de petits cristaux indépendants et juxtaposés. »
J’ai acquis la preuve que cette roche n’est pas une microgranulite, mais est le résultat du métamorphisme par le granité des tufs orthophyriques de la région. J’ai trouvé, en effet, plus au Sud, aux environs d’Ouroux (route de Vaux-Renard), une série de ces tufs de plus en plus métamôrphisés par le granité et qui passent à des roches identiques aux microgranulites (y sa) de la Mère Boittiers, ancienne détermination.
Les tufs intacts, non touchés par le métamorphisme granitique, sont constitués par de grands cristaux de quartz bipyramidé, souvent éclatés et corrodés, d’orthose, de feldspaths tricliniques, allant à l’oligoclaseandésine à 38 pour 100 d’anorthite, plus ou moins brisés, de grandes lamelles de mica noir orientées, enfin de débris de roches volcaniques à microlites d’orthose ou d’oligoclase, le tout dans une pâte formée de fins débris des éléments précédents, cimentés par des produits siliceux amorphes.
Les premiers phénomènes de métamorphisme, dans ces tufs, se sont traduits par la naissance de très fins cristaux poly synthétiques de mica noir, au sein même des anciennes lamelles hexagonales de mica noir. Il y a eu recristallisation sur place des éléments du mica. Dans les types plus profondément métamôrphisés par le granité, les fines lamelles polysynthétiques de mica noir sont plus nourries et forment de petits cristaux indépendants et juxtaposés, parfois implantés perpendiculairement au clivage/) des grandes lamelles primitives, mais plus souvent en désordre ; leur ensemble dessine toujours assez nettement les anciens contours de ces lamelles. En outre, toute la roche se charge de très fins micas noirs néogènes et prend l’aspect d’une cornéenne micacée.
Parallèlement se développent, dans la pâte pétrosiliceuse, de fines éponges de micropegmatite et de quartz pœcilitique, puis les mêmes éponges de plus en plus larges et parfois des globules de quartz à extinction totale ; les grands cristaux de quartz et de feldspath s’entourent d’auréoles de micropegmatite et de quartz impur. On aboutit à de véritables micro granités, auxquels les anciens phénocristaux des tufs donnent l’aspect trompeur de porphyres pétrosiliceux passant à des microgranulites.
Je dois signaler la présence dans ces tufs métamôrphisés, au lieu dit La Corlatte, sur la vieille route de Tramayes à Mâcon, de cordiérile, en cristaux
