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SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1913.

M. Freire d’Andrade a recueilli quelques fossiles permettant de dater des sédiments paléocènes, au milieu desquels ne se trouve aucune roche éruptive(4).

Depuis cette région, jusqu’à la frontière du Congo français, dans la direction Est-Nord-Est, se rencontrent surtout des schistes cristallins : épidotites quartzifères, parfois amphiboliques, quartzites à épidote, à feldspaths, à chlorites, à micas, passant à des chloritoschistes et devenant parfois riches en hématite..

Au milieu de ces roches a été trouvé un affleurement assez vaste de gneiss à albite et microcline ainsi qu’un massif de granité à structure granulitique. Les diabases ouralitisées paraissent occuper de grands espaces entre Cocatanda et Belise. Enfin, près de la frontière française, ces formations cristallines servent de support à des calcaires plus ou moins bréchiformes, quelquefois silicifiés, contenant des restes de micro-organismes indéterminables ; ils renferment des silex noirs.

Au sud du Congo, des granités très écrasés se rencontrent entre Noqui et San-Salvador (notamment entre les kilomètres 4 et n). À partir de ce dernier point, se développe une formation métamorphique comparable à celle indiquée plus haut, mais avec prédominance des quartzites à muscovite et rareté des roches à épidote ; on y rencontre, en outre, des calcaires de cristallinité variée, parmi lesquelles il faut surtout signaler des cipolins à grands éléments renfermant de la chondrodite, du diopside, etc. Ils sont associés à des granités à albite.

Au kilomètre 16, se trouve une roche remarquable, une leptynite à riebeckite etœgyrine, offrant une grande ressemblance avec celle de Cevadaes, Portugal ; c’est le second exemple connu de cette roche.

À partir de San-Salvador, jusqu’à Bembe, a été observée une épaisse formation de roches sédimentaires, surtout constituée par des calcaires quartzifères et d’arkoses. À Kiballa, près de Bembe, les quartzites et chloritoschistes réapparaissent, puis à Bembe, le granité et. le gneiss du substratum sont recouverts par les mêmes calcaires et quartzites dont il vient d’être question, mais ils sont parfois imprégnés de malachite.

Entre Ambriz et Bembe, sur une longueur d’environ 65 km à partir de la côte, le sol est constitué par des gneiss et des granités, au milieu desquels, au kilomètre 19, apparaît une micronordmarkite rougeàtre.

(’) E. Vincent, Louis Dollo et Maurice Leiucue, La faune paléocène de Landana, 1913.