professées peut-être par Héraclide et, à coup sûr, par Aristarque de Samos, font tourner la Terre et les autres planètes autour du Soleii ; elles esquissent le système de Copernic.
Les astronomies héliocentriques ne parviennent pas à se développer ou ne se développent qu’en se transformant. Elles cèdent le pas à l’astronomie des excentriques et des èpicycles, gloire d’Apollonius, d’Hipparque eldePtolémée. Nous avons retracé les hypothèses de G. Schiaparelli el de P. Tannery sur la genèse de cette astronomie et décrit, d’après VAlmageste, la forme définitive qu’elle avait prise.
Tel est, en peu de mots, le programme du Volume que nous avons l’honneur d’offrir à l’Académie. L’histoire de la Cosmologie hellénique n’y est pas épuisée, loin de là. Les notions acquises par les anciens sur les dimensions du monde, la théorie de la précession des équinoxes, celle des marées, trouveront place dans un second Volume.
CHIMIE ORGANIQUE. — Contributions à l’élude du benzhydrol ; préparation du létraphènylèthane symétrique. Note («) de MM. Paul Sabatier et M. MURAT.
1. Le diphénylcarbùwl ou benzhydrol, C 6 tP.CHOH.C’H 5, qui est obtenu aisément en réduisant par le sodium la benzophénone dissoute dans l’alcool amylique, paraît, d’après les analogies, pouvoir être facilement préparé au moyen des organomagnésiens de Grignard, et sa préparation ainsi effectuée figure dans les Traités de Chimie. Or nous avons reconnu qu’elle ne conduit à aucun résultat pratique.
Elle peut être poursuivie selon deux voies distinctes : l’une consiste à faire agir l’aldéhyde benzoïque sur le bromure de phénylmagnésium, et à décomposer par l’eau le complexe organo-magnésien qui a été formé ; l’autre consiste à ajouter un éther formique, par exemple le formiate d’éthyle dans 2 mo1 de bromure de phénylmagnésium, puis à faire intervenir la destruction par l’eau.
Dans les deux modes, on est conduit au même complexe organo-magnésien :
G 6 H 5 r /OMgBr
C 6 H S / H
(1) Reçue dans la séance du 22 décembre 1913,
