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SÉANCE DU 29 DÉCEMBRE 1913.

1o Nous avons d’abord constaté qu’il est nécessaire d’ajouter un excès d’eau oxygénée pour réaliser une oxydation totale ; car, même en laissant pendant 20 heures en contact l’oxydant et le chromite de soude, on a une oxydation fort incomplète en utilisant la masse d’eau oxygénée exactement nécessaire ; au reste, l’oxydation de os, o3 d’oxyde chromique dissous dans 100 cm " est encore incomplète, au point de donner lieu à un déficit de plus de 2 pour 100, lorsqu’on utilise cinq fois la quantité d’eau oxygénée calculée, en détruisant immédiatement par une ébullition prolongée l’excès de ce réactif, en présence de 0^,0088 d’oxyde ferrique (nous en verrons la raison).

Nous étudions le mécanisme de cette oxydation, lié probablement à l’apparition d’une teinte brune dans les premiers instants où elle se produit. On doit donc ajouter un excès considérable d’eau oxygénée pour une oxydation totale.

2o Destruction de l’eau oxygénée. — Il est nécessaire de détruire l’excès d’eau oxygénée qui, en milieu acide, donne de l’acide perchromique dont la transformation immédiate en sulfate chromique détermine un déficit correspondant.

a. Influence de la chaleur. — Une ébullition prolongée détruit toujours l’excès deau oxygénée ; sa durée croît avec la dilution ; c’est ainsi que dans l’oxydation de o«, o3 d’oxyde chromique, par une masse d’eau oxygénée contenant no™ s d’oxygène actif, il a fallu, pour une destruction totale, ao minutes à une dilution initiale de 2 15 cm3 et seulement 12 minutes à une dilution initiale de 130™ J.

b. Influence des alcalis. — Les alcalis agissent d’une façon relativement faible à 1 ebullit’on sur l’eau oxygénée, car, en l’absence de chrome, nous avons constaté qu’il a fallu ao minutes pour décomposer une masse d’eau oxygénée contenant 22™ 1 d’oxygène actif, à une dilution initiale de a5o«", en présence de ^ de molécule-gramme de soude, et, dans les mêmes conditions, nous n’avons pas eu. de destruction complète paradduioD préalable de 5™° d’ammoniaque à 22° B. qui s’évapore graduellement pendant lébullition.

c. Influence du sulfate de soude. — Sa présence favorise grandement la décomposition de l’eau oxygénée. C’est ainsi qu’en chauffant pendant 7 minutes o«, o3a5 d oxyde chromique à une dilution de ai5«", oxydé par 1™’ d’eau oxygénée à.00° on a eu : -/ ° ’

Une destruction totale en présence de ^ de mol.-gr. de sulfate de sodium, Un déficit de 11,60 pour 100 en chrome de ^ » ’ »

Un déficit de 90,56 pour 100 en chrome de ^ » »

Nous avons ensuite étudié l’influence des éléments de la famille du