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SAINTE ZITE

Il demanda qu’on chantât le Magnificat. Ce fut son dernier hommage à la Vierge, Reine des Apôtres. Puis, voulant mourir en missionnaire, il fit chanter le Credo. Et — prodige charmant — un chœur d’oiseaux accompagna de gazouillements, de ramages merveilleux le chant du Symbole, abrégé de cette foi catholique que l’apôtre-artiste avait annoncée.

Lui adhéra d’un signe à chaque article. Il regarda le crucifix, murmura une dernière fois : « Que Dieu soit glorifié » ! et il mourut.

Ses frères ne tardèrent point à ressentir la puissance de son intercession. Tous les malades qui se trouvaient à l’infirmerie furent guéris.

L’archevêque de Lima et ses prêtres, le vice-roi avec ses gardes, les sénateurs et un grand nombre d’officiers accoururent à la nouvelle de sa mort. Tous baisèrent les pieds de l’apôtre avec un profond respect, et le vice-roi et l’archevêque voulurent porter le corps jusqu’à l’église conventuelle où il fut exposé.



SAINTE ZITE


Au temps du roi saint Louis, dans le village de Monsacrato, près de Lucques, naquit une humble enfant qui reçut au baptême le nom de Zite.

Fille de très pauvres cultivateurs, elle vécut soixante ans profondément inconnue et ne fut jamais que servante.

Cependant l’Église catholique l’a proclamée l’une de ses gloires et la ville de Lucques l’a choisie pour patronne.

La vie de Zite a été écrite en plusieurs langues. Cette vie, en apparence si vulgaire, a inspiré des poètes, des artistes, et dans l’église saint Fredian, où l’humble servante entendait chaque jour la première messe, son corps repose entouré d’un culte fervent.