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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/120

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moins confuſément, qu’il n’avoit fait avec le premier. Mais on n’en dit rien. Lorſqu’il commença à regarder un objet des deux yeux, il crut le voir une fois plus grand. C’eſt qu’il étoit plus naturel que l’œil, qui voyoit en petit, ajoutât aux grandeurs qu’il appercevoit ; qu’il n’étoit naturel que celui, qui voyoit en grand, en retranchât.

Mais ſes yeux ne virent point double ; parce que le toucher, en apprenant à celui qui venoit de s’ouvrir à la lumiere, à démêler les objets, les lui fit voir où il les faiſoit voir à l’autre.

Difficulté qu’il avoit à diriger ſes yeux. Au reſte,