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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/139

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avant de s’endormir, & dans leſquelles elle ſe confirme à ſon réveil.

Suppoſez, par exemple, qu’elle ait cru, pendant le ſommeil, voir des choſes fort extraordinaires ; & qu’au moment où elle en va ſortir, il lui parut être dans des lieux où elle n’a point encore été. Sans doute elle eſt étonnée de ne pas s’y trouver au réveil ; de reconnoître au contraire l’endroit, où elle s’eſt couchée, d’ouvrir les yeux, comme s’ils avoient été long-tems fermés à la lumiere ; & de reprendre enfin l’uſage de ſes membres, comme ſi elle ſortoit d’un repos parfait. Elle ne ſait encore, ſi elle s’eſt