Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/184

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Si nous diminuons les obſtacles, elle ſera auſſi-tôt appelée par les plaiſirs qui s’offrent à chacun de ſes ſens. Elle s’intéreſſera à tout ce qui les frappe. Par conſéquent, tout entretiendra ſa curioſité, l’excitera, l’augmentera ; & elle paſſera tour-à-tour de l’étude des objets propres à la nourrir, à l’étude de tout ce qui l’environne.

Elle s’étudie. Tantôt la curioſité la porte à s’étudier elle-même. Elle obſerve ſes ſens, les impreſſions qu’ils lui tranſmettent ; ſes plaiſirs, ſes peines ; ſes beſoins, les moyens de les ſatiſfaire ; & elle ſe fait une eſpece de plan de ce qu’elle a à fuir ou à rechercher.

Elle étudie les objets.