Aller au contenu

Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

avoir intention de le faire ; elle croit voir un deſſein, par-tout où elle découvre quelque action. En effet, elle n’en peut juger que d’après ce qu’elle remarque en elle-même ; & il lui faudroit bien des obſervations, pour parvenir à mieux régler ſes jugemens. Elle penſe donc que ce qui lui plaît, a en vue de lui plaire ; & que ce qui l’offenſe, a en vue de l’offenſer. Par-là, ſon amour & ſa haine deviennent des paſſions d’autant plus violentes, que le deſſein de contribuer à ſon bonheur ou à ſon malheur, ſe montre plus ſenſiblement dans tout ce qui agit ſur elle.

Superſtitions, où ce