Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/238

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la différence ; & nous éprouverions des milliers de fois la même perception, ſans remarquer que nous l’avons déjà eue. Un homme qui a acquis beaucoup d’idées, & qui ſe les eſt rendues familieres, ne peut pas demeurer long-tems dans cette eſpece de létargie. Plus la proviſion de ſes idées eſt grande, plus il y a lieu de croire que quelqu’une aura occaſion de ſe réveiller, d’exercer ſon attention d’une maniere particuliere, & de le retirer de cet aſſoupiſſement. Cet enfant n’avoit pas un pareil ſecours. Ses facultés engourdies ne pouvoient être ſecouées, que par le beſoin de