Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/39

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

moins grands, à proportion de la grandeur & de la diſtance des objets. Mais il ne lui ſeroit pas poſſible de meſurer ces angles. Si, comme il eſt vrai, les principes de l’optique ſont inſuffiſans, pour expliquer la viſion ; ils le ſont à plus forte raiſon, pour nous apprendre à voir.

D’ailleurs cette ſcience n’inſtruit point ſur la maniere, dont il faut mouvoir les yeux. Elle ſuppoſe ſeulement qu’ils ſont capables de différens mouvemens, & qu’ils doivent changer de forme, ſuivant les circonſtances.

L’œil a donc beſoin des ſecours du tact, pour ſe faire une