Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/65

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delà. Elles ne peuvent, à ce ſujet, que la jetter dans l’erreur.

Cette ſurface qui termine ſa vue, eſt préciſément le même phénomene, que la voûte du ciel, à laquelle tous les aſtres ſemblent attachés, & qui paroît porter de tous côtés ſur les extrémités des terres où la vue peut s’étendre. Elle la voit immobile, tant qu’elle l’eſt elle-même : elle la voit qui fuit devant elle, ou qui la ſuit, lorſqu’elle change de place. C’eſt ainſi que le ciel à l’horiſon nous paroît ſe mouvoir.

Ils apprennent à voir hors de la portée de la main. Cependant, elle étend les bras pour ſaiſir ce qu’elle voit. Surpriſe de ne rien toucher,