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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/67

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lui a appris à le voir à deux pieds d’une certaine grandeur, le ſouvenir qui lui reſte de cette grandeur, lui apprend à la lui conſerver à une plus grande diſtance.

Alors elle peut juger à la vue s’il s’éloigne ou s’il s’approche, ou s’il ſe meut dans quelqu’autre direction ; car elle en voit les mouvemens dans les changemens qui arrivent aux impreſſions qui ſe font ſur ſes yeux. Il eſt vrai que ces changemens ſont les mêmes, ſoit qu’elle aille à lui, ou qu’il vienne à elle, ſoit qu’elle paſſe devant lui dans une certaine direction, ou qu’il paſſe devant elle dans une direction