Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’une de quarante ; & elle ne ſoupçonnera pas que ce ſoit la même.

Au reſte, il n’eſt pas néceſſaire pour ces expériences, que les objets ſoient de même eſpece : il ſuffit que l’œil ait occaſion de comparer grandeur à grandeur. C’eſt pourquoi dans une plaine fort étendue, les mêmes objets lui paroîtront plus petits, que dans un pays coupé par des côteaux. Cette maniere de comparer les grandeurs eſt encore une cauſe qui contribue à les diminuer aux yeux, ſuivant qu’elles ſont plus éloignées, & ſur-tout plus élevées. Car l’œil ne peut ſuivre