opinion personnelle sur les questions débattues à l’Assemblée constituante. »
Les mœurs parlementaires ne s’étaient pas encore développées. Condorcet ne pouvait deviner qu’un jour viendrait où, pour être admis à discourir sur toute chose, il faudrait impérieusement n’avoir fait ses preuves en aucun genre.
En 1791, après avoir quitté la municipalité de Paris, Condorcet devint un des six commissaires de la trésorerie nationale.
Les mémoires qu’il publia à cette époque occuperaient une grande place dans l’éloge d’un auteur moins fécond et moins célèbre. Pressé par le temps et par les matières, je ne puis pas même en faire connaître les titres.
Condorcet ayant renoncé, vers les derniers mois de 1791, à la place de commissaire de la trésorerie, se porta à Paris comme candidat pour l’Assemblée législative. Jamais candidature ne fut plus vivement combattue ; jamais la presse salariée n’enfanta plus de libelles. Il était de mon devoir de rechercher ces productions