vainquit le maréchal Wurmser et pacifia la Vendée ; oui, le fils d’un simple cabaretier, se précipitant
comme une avalanche des hauteurs de
l’Albis, dispersa sous les murs de Zurich les
Russes de Korsakoff, à l’instant même où ils
croyaient marcher avec certitude à la conquête
de la France ; oui, le fils d’un terrassier et
quelques milliers de soldats donnèrent, à Héliopolis, de telles preuves d’habileté, de bravoure, qu’il ne serait plus permis aujourd’hui de citer la phalange macédonienne et les légions de César comme les plus vaillantes troupes qui aient
foulé le sol égyptien.
Conservons religieusement ces souvenirs. Nos hommages, quelque vifs qu’ils puissent être, pâliront à côté des hauts faits de ces immortelles armées républicaines qui sauvèrent la nationalité française. Soyons justes, cependant, et que notre enthousiasme pour d’étonnants soldats ne nous empêche pas de payer un juste tribut à tant de citoyens de l’ordre civil qui, eux aussi, rendirent d’éminents, de périlleux, d’honorables services à la patrie.
Pendant que les armées françaises combattaient courageusement aux frontières, n’était-ce