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CORRESPONDANCE


à-dire le faire exclure de l’Académie, ce qui est une peine capitale pour un académicien. On dit que nous allons juger cette affaire. Le plaisant est que Lalande n’a point publié sa lettre, que Cassini est presque le seul qui en ait eu un exemplaire, et qu’il va partout apprenant à tout le monde le mal qu’on a dit de lui. Le prince de Conti a, dit-on, promis à Cassini que, si l’Académie ne chassait pas Lalande, il l’en débarrasserait en l’assommant. Vous voyez que l’anneau de Saturne produit des querelles encore plus vives que l’exportation.

Adieu, Monsieur ; l’ambassadeur de Naples [1] doit me mener à la Roche-Guyon [2]. Je n’ai que le temps de vous dire que personne ne vous aime plus que moi.

Les nouvelles lettres de madame de Sévigné paraissent. L’opéra de Marmontel [3], musique de Grétry, est tombé à la répétition.


31. A TURGOT.


Ce 20 novembre 1773.


L’anneau de Saturne ne causera plus de guerre, Monsieur. Lalande a demandé pardon [4], et Cas-

    M. Cassini, au sujet de son avis imprimé dans le journal politique d’août 1773. » In-8°. Toulouse

  1. Caraccioli.
  2. Terre de madame la duchesse d’Enville.
  3. Céphale et Procris. Voyez p. 218.
  4. Lalande supprima sa lettre à Cassini, pleine de personnalités. Voyez la note p. 215.