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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/420

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CORRESPONDANCE


teries étaient dirigées contre lui, auquel je crois que Voltaire n’avait guère pensé. Cela n’est ni adroit ni prudent. M. Cassini devrait laisser faire Voltaire, qui le vengera mieux que l’Académie. À propos d’astronome, M. Montagne est à Paris. Il doit prier M. Desmarets de vous le présenter, et je vous prie de le recevoir avec bonté.

Je ne dis pas que je vous souhaite beaucoup de plaisir dans le voyage que vous devez faire à la Roche avec M. de Caraccioli ; mais je vous envie le plaisir que vous aurez l’un et l’autre.

Je ne suis point surpris que l’opéra de Marmontel et de Grétry [1] soit tombé à la répétition ; c’est peut-être de peur qu’il ne réussît trop à la représentation.

Adieu, Monsieur ; vous savez combien vous devez compter sur mon amitié. Ne m’oubliez pas auprès de mademoiselle de l’Espinasse et de nos autres amis.

Il vient précisément de s’élever un vent froid qui vient d’éclaircir l’horizon. Nos astronomes pourront s’amuser cette nuit, et je me hâte de me rétracter, parce que j’aime l’exactitude, quoiqu’elle soit le sublime des sots.

  1. Céphale et Procris, représenté d’abord à Versailles en 1773, pour le mariage du comte d’Artois ; ensuite à Paris, le 2 mai 1775 seulement, « avec un médiocre succès, tant à Versailles qu’à Paris. »
    (Mémoires de Grétry, I, 279.)