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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/21

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ÉLOGES
DES
ACADÉMICIENS

DE L’ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES


MORTS DEPUIS L'AN 1666 JUSQU'EN 1699.


Séparateur


ÉLOGE DE LA CHAMBRE[1].


MARIN CUREAU DE LA CHAMBRE, médecin ordinaire du roi, naquit au Mans vers 1613. Le chancelier Séguier se l’attacha, moins pour son habileté dans la médecine, que pour l’étendue et la variété de ses connaissances. La confiance de ce ministre fournissait à la Chambre le moyen d’être utile aux gens de lettres, et il en saisissait avidement toutes les occasions. Il était bien éloigné de dédaigner les sciences après avoir fait fortune par elles : espèce d’ingratitude qui n’est malheureusement que trop commune.

  1. CONDORCET avait mis, en marge de cette première partie des Éloges, quelques indications des corrections ou des développements qu’il avait le projet d’y faire. Nous les avons précieusement conservées : elles donnent une idée de sa manière de travailler, et sa simplicité, sa candeur, son amour pour la vérité s’y montrent à chaque mot. (Note des premiers éditeurs.)