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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/290

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ÉLOGE DE M. DE JUSSIEU.


cence, dans toutes les acceptions de ce mot, le blessait. Il ne désapprouvait pas, du moins hautement, ceux qui y manquaient en sa présence ; mais il en souffrait. Il avait rempli toute sa vie ses devoirs de religion comme ses devoirs de morale, avec la même exactitude, la même simplicité et le même silence.

Son frère aîné avait acquis dans la pratique de la médecine une fortune considérable : M. de Jussieu en avait été le seul héritier ; et il l’a laissée tout entière à sa famille, ne donnant qu’une préférence qui ne pouvait blesser la sensibilité de ses autres parents, au neveu qu’il avait déjà rendu l’héritier de sa place, et surtout de ses idées, la portion de son héritage la plus noble et la plus flatteuse.

Quelques années avant sa mort, M. de Jussieu avait vu son neveu admis à l’Académie : ses confrères, accoutumés dès longtemps an respect pour ses lumières, et à un sentiment plus tendre qu’on ne pouvait refuser à son caractère et à ses vertus, lui donnèrent avec empressement cette marque de leurs sentiments, qui, pour cette fois, n’a rien coûté à la justice.

Sa place de pensionnaire dans la classe de botanique a été remplie par M. Le Monnier, déjà pensionnaire surnuméraire de la même classe.

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ÉLOGE DE M. DE BOURDELIN.


Louis-Claude de Bourdelin, docteur régent, et