ténue, qui pénètre à travers le stylet, et va féconder le germe. Cette dernière observation est due à M. de Jussieu, comme nous l’avons dit dans son éloge ; M. Neadham l’a développée depuis, et l’a confirmée par des recherches plus étendues ; et il semble qu’il ne puisse être donné aux observateurs de rien voir
au delà dans les merveilles de la reproduction des
êtres organisés.
Le nombre des étamines ou des parties mâles des plantes, celui des parties femelles ou des pistils, la position de ces étamines et de ces pistils sur les différentes parties de la fleur, ou leur distribution dans des fleurs, ou sur des individus séparés : tous ces caractères varient dans les différentes espèces de plantes. Dans les espèces les plus communes, les deux sexes sont réunis sur une même fleur, à laquelle on a donné le nom de fleur hermaphrodite ; dans d’autres espèces, ils sont réunis sur le même individu, mais sur des fleurs différentes, tandis que dans quelques-unes, les fleurs mâles et les fleurs femelles sont sur des plantes séparées. Quelquefois un individu porte à la fois des fleurs hermaphrodites et des fleurs femelles ; dans quelques-unes de ces espèces de plantes, il arrive que les étamines et les pistils des fleurs hermaphrodites ne parviennent pas en même temps à l’état de perfection, ou même que leurs pistils n’y parviennent jamais, et alors le concours des autres fleurs est nécessaire à la fécondation ; dans d’autres espèces, les fleurs hermaphrodites suffiraient seules à la production ; ainsi, on aperçoit également, dans les deux cas, un luxe de