férant, dans chaque époque de sa vie, la science dont il croyait en ce moment que l’étude ou l’application à la pratique seraient plus utiles à son pays.
Nos progrès dans l’art de la construction ont égalé, surpassé même ceux que les autres nations ont pu faire dans le même espace de temps ; la France a produit plus d’ouvrages importants sur la marine, que l’Angleterre même ; et comment, sans les avantages de cette union entre les sciences et l’art nautique, union également nécessaire et plus nécessaire qu’on ne croit aux progrès de tous les arts, un peuple dont la marine ne peut être ni le premier objet, ni la principale occupation, aurait-il pu s’élever au niveau d’une nation qui la regarde comme sa puissance et la source de ses richesses ?
Les déterminations astronomiques de plusieurs points, qui n’étaient connus auparavant que par des estimes, l’exactitude des instruments qui se perfectionnent sans cesse, la découverte de nouveaux instruments et de méthodes nouvelles, la multiplication même des observations qui se corrigent et se réforment mutuellement ; toutes ces causes exigent dans les cartes marines de fréquents changements et des corrections perpétuelles. M. de Maurepas ordonna un grand nombre de cartes nouvelles, envoya des officiers examiner des côtes peu connues, et déterminer des positions importantes, mais qui restaient encore incertaines ; il mit plus d’activité et de suite dans le travail habituel de la correction des cartes et du recueil des observations. Nous sommes forcés encore de supprimer les détails