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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 3.djvu/173

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ÉLOGE DE M. MORAND.


que le plaisir d’avoir rempli son devoir. Pendant quelque temps les eaux minérales artificielles suspendirent ses maux, et ce fruit de ses travaux répara une partie du mal qu’ils lui avaient fait. Les eaux de Medewi, en Suède, lui sauvèrent une fois la vie ; mais en 1784 il eut encore besoin de ce secours, elles ne lui firent plus aucun effet, et, le 8 juillet de la même année, il succomba sous le poids de ses maux, victime de son zèle pour ses devoirs et pour la chimie. Il n’avait pas encore cinquante ans, et depuis longtemps son nom était, dans les sciences, un des premiers de l’Europe.

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ÉLOGE DE M. MORAND.


Jean-François-Clément Morand, docteur-régent de la faculté de médecine de Paris, premier médecin du cardinal de Bavière électeur de Cologne ; des Académies des sciences de Stockholm, de Harlem et de Bruxelles ; de la Société royale de Londres ; de l’Académie de médecine de Madrid ; de la Société botanique de Florence ; de la Société économique de Berne, et de la Société d’émulation de Liège ; pensionnaire anatomiste de l’Académie des sciences, naquit à Paris le 29 avril 1726, de Sauveur-François Morand, de cette Académie, et de Marie-Clémence Guérin.

Le père de M. Morand comptait parmi ses parents plusieurs chirurgiens célèbres ; lui même s’était illus-