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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 3.djvu/192

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ÉLOGE DE M. DE MILLY.

Cette disposition de l’âme est un des meilleurs moyens de combattre les maladies et d’y résister ; aussi M. Cassini était-il resté dans un état qui laissait l’espérance de le conserver encore longtemps, lorsqu’au mois d’août 1784, il fut attaqué de la petite vérole, à laquelle il succomba le 4 septembre.

Il a laissé une fille et un fils, M. le comte de Cassini, membre de cette compagnie, et directeur de l’Observatoire, comme ses ancêtres, qui, en recueillant cette partie si noble de leur héritage, a aussi succédé à l’attachement de l’Académie pour un nom si cher aux sciences.

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ÉLOGE DE M. LE COMTE DE MILLY.


Nicolas-Christiern de Thy, comte de Milly, des Académies de Madrid et de Harlem, associé libre de celle des sciences, naquit le 18 juin 1728.

La famille de M. le comte de Milly est établie dans le Beaujolais depuis plus de quatre siècles, et la conformité du nom et des armes semble prouver qu’elle est une branche de l’ancienne maison de Thy, originaire de l’Auxois, connue dès le commencement du onzième siècle, et également illustrée par ses alliances et par les grandes charges qu’elle a occupées à la cour des ducs de Bourgogne de la première race.

M. le comte de Milly suivit, comme ses ancêtres, le parti des armes. N’ayant qu’une fortune médiocre et point de parents à la cour, il ne pouvait porter