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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 3.djvu/199

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ÉLOGE DE M. DE COURTIVRON.


comme un de ses premiers devoirs, comme un moyen de servir à la fois les sciences et l’humanité.

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ÉLOGE DE M. LE MARQUIS DE COURTIVRON.


Gaspard Le Compasseur de Créqui-Montfort, marquis de Courtivron, mestre-de-camp de cavalerie, pensionnaire vétéran de l’Académie des sciences, naquit, en 1715, de Jean Le Compasseur, marquis de Courtivron, et de Charlotte de Clermont-Tonnerre.

Il entra, dès l’âge de quinze ans, dans le régiment du marquis, depuis maréchal de Clermont-Tonnerre, son oncle, alors commissaire général de cavalerie ; et à seize ans, il y eut une compagnie. La guerre se déclara bientôt après, et M. de Courtivron suivit le marquis de Tonnerre, en qualité d’aide de camp, au siège de Philisbourg et dans les campagnes qui suivirent ce siège.

Une éducation interrompue à quinze ans, dans un temps où en général elle commençait plus tard qu’aujourd’hui, et interrompue pour le service et pour la guerre, ne devait pas faire présumer que la vie de M. de Courtivron serait presque uniquement consacrée aux sciences. Mais n’ayant que vingt et un ans à l’époque de la paix, il se trouva encore assez jeune pour faire de nouvelles études. Bientôt il aima pour elles-mêmes les sciences qu’il n’avait d’abord cultivées que pour remplir dans toute leur étendue les devoirs de son état, vécut avec M. Clairaut beau-