cultivé, aurait pu y trouver une occupation, une
société assortie à ses goûts ; niais quelques-unes de
ses opinions s’éloignaient trop de l’esprit qui régnait
dans ces compagnies ; il sentait que ces opinions
l’empêchaient d’y obtenir les sentiments qu’il méritait,
et il s’était privé avec regret du plaisir de vivre
avec ses confrères. S’il n’avait cherché que l’honneur
de paraître utile aux lettres, il aurait pu, comme
tant d’autres protecteurs, sacrifier ses secrets au
désir d’être loué. Mais s’il eut des préjugés, il les
eut au moins avec franchise : il n’eût pu se résoudre
à s’entendre louer d’un zèle pour la liberté, pour
l’égalité littéraire qu’il était trop éloigné de sentir,
et il fut toujours étranger à cette vanité avide et
basse qui se nourrit même des éloges qu’elle ne
voudrait pas mériter.
M. de Paulmy souffrit ses infirmités sans humeur, et vit approcher la mort sans crainte, conservant toujours sa tranquillité, sa présence d’esprit, sa bonté. Dans ses derniers moments, il s’occupait à discuter des objets importants à l’ordre public, avec M. le duc de Luxembourg son gendre, et ses dernières paroles exprimèrent les réflexions d’un homme d’État et les vœux d’un citoyen.
ÉLOGE DE M. BOUVART.
Le véritable éloge d’un médecin célèbre est la reconnaissance des malades qu’il a guéris, des infortu-