qu’il a pu faire. Quand ces organes ont encore la
flexibilité de l’enfance, les molécules organiques, se
combinant de manière à en conserver ou modifier
les formes, en déterminent le développement et les
progrès. Mais après l’époque de la jeunesse, lorsqu’elles
sont rassemblées dans des organes particuliers
où, échappant à la force qu’exerce sur elles
le corps auquel elles ont appartenu, elles peuvent
former de nouveaux composés, elles conservent,
suivant les différentes parties où elles ont existé,
une disposition à se réunir, de manière à présenter
les mêmes formes, et reproduisent par conséquent
des individus semblables à ceux de qui elles sont
émanées. Ce système brillant eut peu de partisans ;
il était trop difficile de se faire une idée de cette
force, en vertu de laquelle les molécules enlevées à
toutes les parties d’un corps conservaient une tendance
à se replacer dans un ordre semblable ; d’ailleurs,
les recherches de Haller, sur la formation du
poulet, contredisaient cette opinion avec trop de
force ; l’identité des membranes de l’animal naissant
et de celles de l’œuf se refusaient trop à l’hypothèse
d’un animal formé postérieurement, et ne s’y étant
attaché que pour y trouver sa nourriture. Les observations de Spalanzani, sur les mêmes liqueurs et
sur les mêmes infusions, semblaient également détruire,
jusque dans son principe, le système des
molécules organiques. Mais lorsque, dégagé des liens
de ce système, M. de Buffon n’est plus que peintre,
historien et philosophe, avec quel intérêt, parcourant
l’univers sur ses traces, on voit l’homme, dont
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ÉLOGE DE M. DE BUFFON.