Aller au contenu

Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 3.djvu/436

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
424
ÉLOGE DE CAMPER.


chirurgie dans le collège d’Amsterdam ; membre de la Société royale de Londres ; des Académies de Pétersbourg, de Berlin, de celle des Curieux de la nature, de celles d’Édimbourg, de Gottingue, de Manchester, de Harlem, de Rotterdam, de Flessingue ; associé étranger de la Société de médecine ; de l’Académie de chirurgie et de l’Académie des sciences, naquit à Leyde, le 11 mai 1722, de Florence Camper, ministre du saint-évangile, et de Catherine Kettey.

Son père avait pour amis les hommes illustres dont s’honorait sa patrie ; et c’est sous les yeux de Boerhaave, de Muschenbroeck, de Sgravesande, du chevalier Moore, que Camper passa ses premières années. Ces souvenirs de l’enfance ne s’effacent point. Ce mélange de la simplicité des mœurs et d’une grande renommée, cette union de l’enthousiasme et d’une raison supérieure, cet éloignement des idées communes, cet oubli des petits intérêts, cette habitude de vivre, non pour soi-même, mais pour la vérité, pour la gloire, pour le bien des hommes ; ce spectacle que présente la société des hommes célèbres, éloigne d’un enfant les petitesses des familles ordinaires, donne à ses premières idées plus d’étendue et d’élévation, à ses premières habitudes, plus de désintéressement et de noblesse. C’est vers de grands modèles que son penchant pour l’imitation le porte naturellement, avant même de pouvoir les apprécier, et le premier projet de son ambition naissante est de marcher sur leurs traces.

L’étude du dessin et des mathématiques prépara