regarder comme des faits. Dans la théorie des fluides,
comme dans celle du mouvement des corps
susceptibles de changer de forme, le principe de
M. D’Alembert, lorsqu’on l’employait seul, conduisait
à des équations qui échappaient aux méthodes
connues, et cette première découverte semblait rendre
nécessaire celle d’un nouveau calcul ; M. D’Alembert
en eut encore l’honneur : dans un ouvrage
sur la théorie générale des vents, couronné par l’Académie de Berlin en 1746, il donna les premiers essais du calcul des différences partielles ; l’année suivante, il l’appliqua au problème des cordes vibrantes, dont la solution, ainsi que la théorie des oscillations de l’air et de la propagation du son, n’avaient pu être
données que d’une manière incomplète par les géomètres
qui l’avaient précédé, et ces géomètres étaient
ou ses maîtres ou ses rivaux.
L’invention de ce calcul est encore une de ces découvertes destinées à être dans les sciences une époque mémorable ; elle le mérite d’autant plus, qu’en donnant un nouvel instrument d’un usage très-étendu, elle a montré en même temps la route qu’il fallait suivre pour en former d’autres du même genre ; et toutes les parties de l’analyse où l’on considère des équations dont l’intégrale peut contenir des fonctions arbitraires de quantités variables, doivent être regardées comme des branches du calcul de M. D’Alembert, quels que soient la forme de ces arbitraires et le système de différentiation qui les ait fait évanouir.
Dans cette pièce sur la théorie des vents, il ne