période, à toutes les parties du zodiaque : ce phénomène,
connu sous le nom de précession des équinoxes,
a été observé par les anciens ; Hipparque en
avait supposé la période de 25,200 ans, et les modernes,
par des observations plus exactes, l’ont fixée à
environ 720 ans de plus. Ce mouvement en longitude
n’est pas le seul qu’éprouve l’axe de la terre ; il en a
un autre en latitude, bien plus petit, qui n’est
qu’une espèce de balancement, et dont la période
est de dix-huit ans seulement ; cette nutation n’a été
découverte que dans ce siècle par Bradley, et jusqu’à
lui on la confondait avec les mouvements irréguliers,
propres aux étoiles fixes. Newton attribuait avec raison
la précession des équinoxes à l’effet de l’attraction
de la lune et du soleil sur la terre ; il savait que
notre planète est un sphéroïde aplati vers les pôles,
et que ces deux astres étant mus dans des plans où
ils n’agissent pas d’une manière semblable sur les
parties semblablement disposées autour de l’axe de
la terre, doivent altérer son mouvement de rotation.
Mais ce n’était pas assez. Newton avait appris le premier
aux philosophes à n’admettre pour vraies que
des explications calculées, qui rendent raison du
phénomène en lui-même, de sa quantité et de ses
lois ; aussi essaya-t-il de déterminer l’effet de l’attraction de la lune et du soleil sur le mouvement de
l’axe de la terre ; mais les méthodes d’analyse et les
principes même de mécanique nécessaires pour une
solution directe, manquaient à son génie, et il fut
obligé d’admettre des hypothèses qui ne le conduisirent
à un résultat conforme à l’observation, que
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ÉLOGE DE M. D’ALEMBERT.
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