ceux qui doivent être l’expression d’idées plus réfléchies. À mesure que l’esprit humain se perfectionne, on emploiera moins de mots de la première manière, mais jamais ils ne disparaîtront entièrement du langage ; et, semblablement, il faut, dans l’éducation, chercher à en diminuer le nombre, mais n’avoir pas la prétention de pouvoir s’en passer.
On ne doit pas craindre d’employer les mots techniques.
J’observerai de plus que l’on doit préférer d’employer, dans les livres des enfants, ceux des mots techniques qui, soit pour les objets physiques, soit pour les autres, sont adoptés généralement. Cette langue scientifique est toujours mieux faite que la langue vulgaire. Les changements s’y font plus sensiblement et par une convention moins tacite. Ces mots expriment en général des idées plus précises, désignent des objets plus réellement distincts, et répondent à des idées mieux faites et d’une analyse plus facile, puisque souvent ces noms sont même postérieurs à cette analyse. Si le goût les bannit des ouvrages purement littéraires, c’est parce que l’affectation de science blesserait ou la délicatesse ou l’orgueil des lecteurs ; c’est qu’ils y répandraient plus d’obscurité qu’ils n’y mettraient de précision.
Instruction de la seconde année.
Dans une seconde année, le livre de lecture renfermerait des histoires