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droits. Jusqu’ici elle a préparé des hommes ; mais elle voudra qu’ils conservent, qu’ils perfectionnent ce qu’elle leur a donné ; elle n’abandonnera pas au hasard le fruit de ses premières institutions, et aux secours donnés sous l’autorité de la tendresse paternelle succéderont des secours offerts aux hommes et dignes qu’une raison indépendante s’empresse de les accepter.



TROISIÈME MÉMOIRE[1].

SUR L’INSTRUCTION COMMUNE POUR LES HOMMES.


Objet de cette instruction.

Je suppose qu’un homme ait reçu une éducation complète, et qu’il en ait profité : elle lui a donné le goût et l’habitude de l’application ; ses connaissances dans les diverses parties des sciences sont assez étendues pour qu’il puisse cultiver à son choix et sans maître celle qu’il veut appliquer à ses besoins, ou vers laquelle sa curiosité l’entraîne. Qu’il s’occupe de l’éducation de sa famille, des détails d’une adminis-

  1. Tiré de la bibliothèque de l’Homme public, seconde année, tome III.