Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/347

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L’instruction commune doit comprendre les découvertes dans les sciences et les arts lorsqu’elles sont d’une utilité générale.


Parmi les découvertes dans les sciences et dans les arts, il en est sans doute qui n’intéressent que les savants ou les artistes ; mais il en est d’autres dont l’influence plus immédiate s’étend sur la société entière. Il importe à tout homme de savoir que les produits des arts dont il fait un usage habituel ont acquis un nouveau degré, soit de solidité, soit de bonté, ou que, préparés par des moyens plus simples, ils doivent baisser de prix ; de connaître les produits nouveaux qu’il peut employer à ses besoins, d’être instruit des vérités qui peuvent l’éclairer sur sa conservation, sur ses véritables intérêts, ou lui offrir des moyens de bien-être.


Nécessité d’instruire les pères de famille sur l’éducation physique et morale.


Enfin, il est nécessaire que les hommes reçoivent une instruction méthodique et suivie sur l’éducation physique et même morale des enfants. On peut placer l’ignorance des parents et leurs préjugés au nombre des causes qui dégradent l’espèce humaine, diminuent la durée de la vie, et surtout celle de l’âge pendant lequel l’homme, faisant plus que se suffire à lui-même, a du temps et des forces pour sa famille ou pour sa patrie. La durée moyenne de la vie hu-