Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/395

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cipales de cet enseignement, on ne trouverait en général que deux ou trois parties qui fussent nécessaires à une même profession, deux ou trois leçons par semaine doivent suffire pour chaque cours. On se réserverait le dimanche pour l’instruction qui convient aux ouvriers déjà formés, ou aux maîtres. Une récapitulation des connaissances qu’ils ont dû acquérir y serait mêlée à l’enseignement des nouveaux procédés, des nouvelles vues dont il serait utile de les instruire.


Avantages de l’instruction destinée aux arts mécaniques.


Par ce moyen, en répandant plus de lumières sur la pratique des arts, on aura en général des ouvriers plus habiles et un plus grand nombre de bons ouvriers ; ainsi, les produits des arts qui répondent à l’emploi d’un même espace de temps et de soins, à la même quantité de denrées premières, auront une valeur réelle plus grande, et par conséquent la véritable richesse en sera augmentée. Ces productions acquerront aussi un plus grand degré de durée, d’où résulte une moindre consommation, soit des matières qu’elles emploient, soit de celles qu’absorbent les besoins des ouvriers. Ainsi, la même masse de travaux et de productions nouvelles pourra répondre à une plus grande quantité d’usages utiles, de besoins satisfaits, ou de jouissances. Les hommes qui auront reçu cette instruction y trouveront aussi plusieurs avantages. D’abord ceux qui ont moins d’adresse, moins d’intelligence naturelle, ne seront plus con-