Aller au contenu

Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 9.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
SENTIMENTS
D’UN RÉPUBLICAIN
SUR LES
ASSEMBLÉES PROVINCIALES ET LES ÉTATS GÉNÉRAUX.

À peine deux mois s’étaient écoulés depuis l'établissement des assemblées provinciales, établissement désiré par la nation, dont elle n’osait presque concevoir l’espérance, et déjà la joie de les avoir obtenues semblait avoir fait place au désir d’obtenir des états généraux.

Le plan de ces assemblées était, quant au fond, celui qu’avait tracé un homme de génie (1), que sa vertu seule avait appelé à une grande place, et que sa vertu seule en avait précipité. La destruction des corvées, la liberté du commerce des grains, une subvention territoriale, dont la somme était fixée, dans laquelle aucun privilège accordé au riche n’insultait à la misère publique, ces lois qu’il avait proposées ou projetées, accompagnaient l’établissement

(1) Voyez le livre intitulé : Des administrations provinciales, par M. Turgot.