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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 9.djvu/278

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réflexions

La France restera une monarchie, paice que celle forme de gouvernement est la seule peut-être qui convienne à sa richesse, à sa population, à son étendue et au système politique de l’Europe.

Celte monarchie, au lieu d’être élective connue sous les premiers rois delà troisième race, demeurera héréditaire, ainsi que l’ont décidé nos ancêtres, pour éviter les troubles sans cesse renaissants dans les pays électifs.

Les lois redeviendront l’expression de l’intérêt général, elles seront le principe du pouvoir du prince, comme de l’obéissance du peuple ; et tous les membres de la société se trouveront réunis par un contrat, dans lequel chaque citoyen s’engagera envers le peuple, le peuple envers le prince, et le prince envers le peuple comme envers chaque citoyen, de maintenir l’observation des règles qui seront établies pour le bien et par la volonté de tous.

Tels sont les avantages incalculables qui résulteront de l’union entre tous les corps de l’État, et du retour aux premières lois constitutives de cette monarchie, lorsqu’elles seront exemptes de quelques taches de l’ignorance des siècles anciens, et de tous les vices des modernes.

C’est pour parvenir à ce but désiré par tous les bons citoyens, que plusieurs d’entre eux se sont permis d’indiquer, dans la forme la plus sommaire, les bases principales sur lesquelles ils croient que les états généraux doivent fixer leurs premiers regards.

Ils ont cherché à n’être point entraînés par les exagérations de quelques écrivains qui compromettraient